Sévère résorption radiculaire d’une incisive latérale à 11 ansL’importance d’une supervision précoceCe cas illustre l’importance de faire de la prévention en prenant une radiographie panoramique chez les enfants pendant leur développement dentaire. L’examen de la dentition est parfois trompeur; il peut sembler y avoir de légers problèmes ou même aucun problème mais seule une radiographie panoramique de qualité peut permettre d’évaluer globalement et adéquatement la présence de dents non sorties, leur position, grosseur, direction d’éruption, collision avec d’autres dents, etc. Cette jeune fille de 11.9 ans a une malocclusion qui ne semble pas excessivement sévère (manque d’espace modéré, surplomb antérieur vertical (overjet) excessif et légère rétroclinaison des incisives supérieures) mais la prise d’une radiographie panoramique de routine (A) révèle que la canine supérieur droite (*bleu sur les images suivantes) est par-dessus la racine de l’incisive latérale (*orange). On peut comparer avec le côté opposé ou l’éruption de la canine s’est bien déroulée et la canine est sortie à côté de la latérale. ![]() (A) Partie de la radiographie panoramique montrant les dents supérieures et la canine (*bleu) qui est superposée sur l’incisive latérale (*orange). (B, C) Un simple examen de l’occlusion ne peut permettre de deviner le problème grave qui affecte l’incisive latérale. (D) Vu occlusale supérieure indiquant l’endroit approximatif où se trouve la canine incluse.
![]() Comparaison de la région de la canine supérieur droite incluse palatine (*bleu) sur la radiographie panoramique (A) prise de façon routinière. (B) L’apparence clinique ne permet pas de deviner le grave problème de résorption radiculaire qui affecte la racine de l’incisive latérale (*orange) au point de l’avoir « usée » à ±70 %. Cliché extrait d’un scan 3D (TVFC) qui montre la destruction de la racine de la latérale par la canine. (D) Vue occlusale montrant la position approximative de la canine (*bleu). (E) Différentes vues de l’incisive latérale qui a dû être extraite.
![]() (A, B , C) Différents clichés extraits de la tomodensitométrie volumique à faisceau conique (TVFC) qui montrent la canine (*bleu) et la résorption (flèches) sur la racine de l’incisive latérale (*orange). (B) Coupes sagittale et axiale (C) qui montrent la canine derrière la latérale sévèrement endommagée.
![]() Une fois l’incisive latérale extraite, on peut apprécier la sévérité de la résorption de la racine (près de 70 %) qui rendait cette dent irrécupérable.
Exemples de canines ectopiques![]() Les canines incluses et ectopiques peuvent se présenter dans toutes les positions possibles. Leur position et l’espace disponible influencera la facilité avec laquelle elles pourront être déplacées et logées dans l’arcade dentaire.
Une seule canine mal placée peut avoir des conséquences importante pour l’occlusion et la fonction. ![]() (A) La canine supérieure gauche est bloquée hors de l’arcade dentaire (flèche). Ceci a permis aux incisives supérieures et la ligne médiane (ligne bleue) de se déplacer du côté gauche. (B) Après les corrections orthodontiques, la symétrie a été rétablie, la canine est bien logée dans l’arcade et joue son rôle fonctionnel et les lignes médianes (supérieure et inférieure) sont alignées. Aucune extraction ne fut nécessaire. ➡Retour aux canines incluses et ectopiques
Localisation des canines incluses
La technologie à la rescousse!
![]() Exemple de clichés obtenus à l’aide d’une tomodensitométrie volumique tri-dimensionnelle pour localiser une canine incluse palatine (indiquée par les flèches). Ceci permet localiser très précisément la canine et de s’assurer que la racine de la latérale n’est pas affectée par la dent incluse.
![]() (A, B, C) Différentes images générées à partir d’un scan 3D montrent le dommage que cause une canine incluse sur la racine de la latérale adjacente. (D) Une vue en coupe des racines montre l’étendue de la résorption dans la racine de la latérale (cercle jaune) et une zone concave dans la racine de la prémolaire (flèche). (E, F) Endroit où se situe la canine incluse. (G) L’usure sur la racine de latérale est visible de cet angle mais pas sur la racine de la prémolaire. (H) Une superposition de la photo et de la radiographie permet d’apprécier ce qui se passe sous la gencive. Pour en savoir plus sur radiographie et l’imagerie numérique tri-dimensionnelle.
![]() (A) Cette radiographie volumique révèle que les 2 canines supérieures sont incluses. Celle de droite (*rouge) est à l’extérieur de l’arcade dentaire tans dis que celle de gauche est du côté du palais. (B, D) Vues du palais, la radiographie montre bien les 2 positions différentes. (C) Il est difficile de déterminer la position exacte des canines incluses seulement par un examen visuel.
Peut-on garder des dents incluses?
![]() Exemples de dents incluses et ankylosées qui n’ont pas été extraites même si un traitement d’orthodontie a été entrepris. (A) 3 canines incluses chez un homme dans la cinquantaine. (B) prémolaire incluse chez une jeune adulte. (1) Ref.: American Journal of Orthodontics & Dentofacial Orthopedics Volume 142, Issue 2 , Pages 256-263, August 2012 / Ericson S, Kurol J. Incisor root resorptions due to ectopic maxillary canines imaged by computerized tomography: a comparative study in extracted teeth. Angle Orthod. 2000;70:276–283 / Ericson S, Kurol PJ. Resorption of incisors after ectopic eruption of maxillary canines: a CT study. Angle Orthod. 2000;70:415–423
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